top of page
Ontwerp zonder titel-9.png

Déclaration de l’EAAM sur la situation des cétacés de Marineland

  • Writer: EAAM
    EAAM
  • 3 days ago
  • 4 min read
« Ce que des décennies de connaissances, de soins et de science ont permis deconstruire, un simple slogan peut le détruire. » Bureau de l’Association Européenne pour les Mammifères Aquatiques

L’Association Européenne pour les Mammifères Aquatiques (EAAM) exprime sa profonde inquiétude face à la situation des cétacés actuellement hébergés au Marineland Antibes. Ces animaux se trouvent dans une position précaire et potentiellement dangereuse en raison d’une indécision politique persistante, d’un manque de concertation scientifique, et d’années de campagnes de désinformation et de manipulation émotionnelle appuyé sur un lobbying agressif.


Le cas du Marineland Antibes met en évidence la nécessité urgente d’une prise de décision fondée sur des faits objectifs, ainsi que l’établissement d’un cadre robuste, orienté par l’état des connaissances en la matière, garantissant le bien-être des mammifères aquatiques au sein des institutions zoologiques de qualité.Ce cadre doit également reconnaître et soutenir leur contribution essentielle à la recherche, à la conservation et à l’éducation du public.


Les cétacés hébergés dans des établissements zoologiques accrédités bénéficient de soins experts et individualisés. Leur bien-être est régulièrement évalué à l’aide d’outils et d’indicateurs validés scientifiquement. Ces standards garantissent non seulement une bonne santé physique et un équilibre comportemental, mais sont également transparents et continuellement revus par des vétérinaires, scientifiques et professionnels du soin animalier.


Des études ont démontré que les cétacés vivant des environnements zoologiques dequalité ont une espérance de vie comparable, voire supérieure, à celle observée dans lanature. En contraste frappant, les populations sauvages de cétacés font face à des menaces croissantes telles que la pollution, les collisions avec les navires, les prises accidentelles (bycatch) et la dégradation de leur habitat. Ces données, pourtant indispensables dans toute discussion sérieuse sur le bien-être animal et la protection des espèces, sont rarement pris en compte dans le débat public.


Depuis 2015, les établissements zoologiques français hébergeant des cétacés sont la cible de campagnes intenses menées sur les réseaux sociaux et dans la presse, renforcées par un lobbying politique agressif et des campagnes de procès à répétition visant à imposer leur fermeture. Ces actions sont souvent motivées par des idéologiesmilitantes, et non par des considérations scientifiques ou d’expertise en matière debien-être animal.Il en résulte une propagation massive d’arguments trompeurs qui ignorent le consensusscientifique et les bonnes pratiques en matière de soins animaliers. La pression politique s’est intensifiée, déconnectée de l’avis des professionnels qualifiés. Laconfiance du public envers les institutions actives en matière de conservation et derecherche a été systématiquement attaquée.


Bien que ces campagnes soient présentées comme une lutte au nom du bien-être animal, elles sont fréquemment menées par des « experts » autoproclamés. Lesconséquences sont graves : des établissements ont été contraints de fermer, mettanten péril l’avenir des animaux dont ils ont la charge. En l’absence d’alternatives viableset validées scientifiquement — telles que des installations accréditées, correctementfinancées et encadrées — les risques pour la santé et le bien-être des animaux deviennent désormais très réels. C’est précisément ce qui explique la situation actuelledes deux orques et les douze dauphins hébergés au Marineland Antibes.


Pour pallier au manque d’options réalistes, certaines voix proposent des “sanctuaires”ou “enclos marins”. Bien que séduisants sur le papier, ces projets échouent à répondreaux besoins des cétacés. Les projets proposés manquent d’infrastructures adaptées, de supervision professionnelle ou de viabilité financière, les rendant inappropriées pouraccueillir les cétacés vivants en institutions zoologiques. Ces concepts expérimentauxsont souvent promus sans véritable étude de faisabilité, exposant ainsi les animaux àun stress inutile et à des risques accrus pour leur bien-être. De manière inquiétante, l’intransigeance idéologique de certains militants anti-zoo — refusant de reconnaître les limites de leurs propositions — pourrait conduire à des issus dramatiques, comme la promotion de l’euthanasie comme “seule solution”. Une telle dérive a déjà étéévoquée dans des contextes similaires. Ces positions qui commencent à être évoquésont la démonstration du danger du dogmatisme quand il prend le pas sur l’éthique et lascience.


L’EAAM appelle solennellement les institutions et gouvernements européens à :


  1. Établir des lignes directrices claires et des plans d’urgence pour protéger les cétacés hébergés dans des établissements accrédités, garantissant leur bien-être tout en contribuant à la recherche scientifique pour la conservation des espèces.

  2. Promouvoir une collaboration structurée entre institutions, chercheurs etdécideurs politiques afin de préserver le rôle essentiel des parcs zoologiquesdans la lutte contre l’érosion de la biodiversité.

  3. Rejeter les solutions simplistes et idéologiques qui ignorent la complexité des besoins des mammifères marins et la valeur de l’expertise zoologique professionnelle existante.

  4. Fonder toutes les politiques futures sur des données scientifiques, en évitant l’exploitation des émotions et l’influence d’un activisme dogmatique.


L’EAAM exhorte le gouvernement espagnol à reconsidérer sa position consistant à empêcher le transfert des cétacés de Marineland Antibes vers des établissements zoologiques espagnols accrédités. Il est impératif d’initier un dialogue transparent et constructif impliquant toutes les parties prenantes — y compris les professionnels zoologiques, scientifiques, vétérinaires, institutions internationales et autorités compétentes en bien-être animal — afin de construire une solution collaborative, fondée sur l’état des connaissances et conforme aux principes modernes du respect du bien-être animal.


L’absence d’alternative immédiate, concrète et opérationnelle ne peut en aucun casjustifier l’inaction. Le maintien prolongé de ces cétacés dans des condition sin certaines, sans voie d’avenir clairement définie, les expose à des risques physiques et psychologiques majeurs. Refuser leur transfert vers des établissements accrédités capables de leur offrir un environnement adapté va à l’encontre des recommandations de nombreux experts du domaine.Il est urgent d’agir avec responsabilité et intégrité scientifique afin d’assurer une issue respectueuse du bien-être et de la dignité de ces animaux.


Bureau de l’EAAM

Commenti


Logo European Assocation for Aquatic Mammals
Our mission

The EAAM’s mission is the welfare and conservation of marine mammals through research, medical care, training, education, conservation, management and related activities.

EAAM

Rue de la Science 14b
1000 Brussels
Belgium

EAAM © 2023 - 2024 | Designed by True Blue Studio

bottom of page