Dauphins et orques en danger : l'EAAM appelle à un sursaut de responsabilité !
- EAAM
- 3 days ago
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L’Association Européenne pour les Mammifères Aquatiques (EAAM), forte de dizaines d’experts et de scientifiques spécialisés dans le comportement, le soin, la recherche et la protection des cétacés, tire la sonnette d’alarme : le bien être des dauphins et orques européens qui vivent en parcs zoologiques est désormais en danger, victimes d’un combat idéologique qui oublie l’essentiel – les animaux
concernés eux-mêmes.
Le cas du Marineland d’Antibes doit réveiller les consciences. L’exemple du Marineland d’Antibes est tristement emblématique : un établissement qui n’a pas suffisamment mis en avant ses missions scientifiques et éducatives, laissant le champ libre aux attaques militantes.
Les associations, qui réclamaient sa fermeture tout en promettant, depuis des dizaines d’années, des solutions alternatives (sanctuaires, programmes de réhabilitation), n’ont à ce jour rien de concret et pérenne à proposer, malgré des campagnes de dons Conséquentes.
Aujourd’hui, le parc est fermé, une partie des équipes est partie, mais les animaux sont contraints à y rester, puisque chaque solution proposée, tant par la direction de ce parc, que par le gouvernement a été rejetée par ceux-là même qui demandaient le départ des 16 dauphins et des 2 orques, et qui pour l’heure ont été incapable de proposer une alternative qualitative. Certains activistes osent même désormais
évoquer leur euthanasie.
Sommes-nous tombés si bas que la mort serait devenue la seule issue à un combat
prétendument mené au nom du bien-être animal ?
Cibles d’attaques idéologiques systématiques
Malgré les avancées majeures réalisées et permises par les structures zoologiques modernes, celles-ci font l’objet d’un harcèlement constant, mené par des associations jus qu’au-boutistes, dont les prises de position reposent davantage sur une idéologie dogmatique que sur des faits scientifiques. Ce harcèlement se traduit par des campagnes de désinformation ciblant les écoles, ainsi que des manifestations peu suivies mais très médiatisées, et une judiciarisation abusive — dont toutes les procédures à ce jour ont été remportées par les établissements visés.
Des animaux nés et ayant grandi en structures zoologiques, mieux protégés qu’en milieu nature
Les cétacés hébergés dans les structures zoologiques européennes sont pour la quasi- totalité nés dans ces établissements, sous la responsabilité d’équipes expertes qui les accompagnent au quotidien. Toutes les études scientifiques sérieuses le confirment : ces animaux vivent significativement plus longtemps que leurs congénères sauvages et y grandissent en meilleur santé tout en présentant des comportements sociaux riches et variés. Le constat posé par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature est sans appel : 25% des espèces de cétacés sauvages sont menacés ! Neuf des
onze populations d’orques étudiées sur le long terme sont en train de disparaitre.
Des animaux qui permettent d’œuvrer au service de la protection de leurs congénères sauvages
Les recherches menées au sein de ces structures sur la cognition, le comportement et la physiologie de ces mammifères marins, sont d’une grande utilité pour les chercheurs de terrain qui œuvrent pour une cohabitation apaisée avec l’espèces humaine. La plupart d’entre elles sont diligentées en concertation ou sur la demande d’équipes qui interviennent en milieu naturel.

L’EAAM défend l’excellence, la transparence, l’engagement
Depuis sa création, l’EAAM défend la présence de mammifères aquatiques en établissements zoologiques uniquement si ceux-ci respectent les plus hauts standards de bien-être, d’enrichissement, de stimulation cognitive, de soins vétérinaires, de recherche et d’éducation.
Ses membres sont engagés dans des actions concrètes de recherche mais également de terrain, souvent ignorées des médias : publications scientifiques, protection du dauphin de la Plata et du dauphin rose de l’Amazone, lutte contre l’extinction du dauphin de Lahille, du marsouin vaquita ou du marsouin de la Baltique, soutien aux orques du détroit de Gibraltar, programmes de nettoyage des littoraux, et sensibilisation de millions de visiteurs à la préservation des océans. L’EAAM soutient que les bons établissements doivent être appuyés et promus tandis que qui ne sont pas à la hauteur doivent évoluer – ou cesser d’héberger des animaux.
Il est temps de choisir le camp de la responsabilité
L’EAAM appelle les pouvoirs publics en Europe et en France à agir. Nous ne pouvons plus rester passifs face aux campagnes de dénigrement menées contre des établissements qui sont aujourd’hui des partenaires, reconnus par l’État comme par l’UICN, de la protection de la biodiversité et hébergent des espèces fragiles qui nécessitent une expertise professionnelle de tous les instants.
L’arrêté du 28 juin 2024, qui fixe en France les règles encadrant l’hébergement de cétacés, marque une avancée majeure. Il reconnaît l’importance de la recherche, de la conservation et de l’éducation au sein de structures zoologiques modernes. La France peut et doit montrer l’exemple.
Pendant que les polémiques stériles se multiplient, 10 000 dauphins communs meurent chaque année sur les côtes françaises, piégés dans les filets. Un quart des espèces de cétacés dans le monde est aujourd’hui menacé. Partout dans le monde, les dauphins sont contraints au silence en raison du niveau de bruit que nous imposons dans l’océan.
Il est temps de nous mobiliser ensemble, sur le terrain, là où cela est réellement utile, là où ces animaux ont besoin de toute notre attention et de nos actions. A l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan 2025 (UNOC 2025), dont la devise est « Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan », nous rappelons que de nombreux experts des cétacés des parcs zoologiques sont déjà à l’œuvre depuis des années au service de la protection des écosystèmes marins.
✓ Oui à l’évolution des structures zoologiques vers l’excellence.
✓ Oui à la protection des populations sauvages, avec le soutien des experts
zoologiques.
✓ Oui à des centres de protection, d’étude et de sensibilisation.
× Non aux querelles idéologiques dont les animaux sont les premières victimes.
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